La situation actuelle, entre canicule et logorrhée médiatique sur des errements politiques, est sans aucun doute le meilleur stimulus pour un désir d’évasion onirique…
Je ne vous ai pas encore entretenus de ce que me disait la dernière lettre d’Afanc. Il faut avouer que si les faits relatés semblent assez improbables, mes dernières découvertes me poussent à leur accorder cependant une certaine crédibilité.
J’ai glané dans ces lignes quelques informations primordiales, tout d’abord le nom du lieu où cette porte me fait arriver, je crois que je me trouve en (ou à ?) Keltie. La suite m’a laissé un peu perplexe. Mon interlocuteur semble s’intéresser à un jeune garçon répondant au nom de Juhel et il relate la rencontre entre cet enfant et une « déesse », ou plutôt une apparition… Athée dans l’âme, j’avoue être très sceptique concernant ce passage.
Je réfléchis à ce que je pourrais faire de ces lettres. Si Afanc poursuit cette relation épistolaire, je pense les compiler au fur et à mesure afin d’avoir une meilleure compréhension de l’ensemble.
Dans tous les cas, pour que ces échanges perdurent, il faut que je lui réponde, du moins tant qu’il sera en capacité de venir chercher mes courriers. J’ai donc rédigé une nouvelle lettre à l’attention de ce mystérieux correspondant.
Après une courte introduction, je lui ai indiqué tout l’intérêt que je portais à son récit. Poussé par ma curiosité, au fur et à mesure que l’encre noircissait le papier, j’ai osé lui demander s’il disposait d’une carte qui me permettrait de me repérer sur ces terres.
Puis, j’ai refermé l’enveloppe en tremblant et l’ai déposée à l’endroit habituel. Après avoir marché un peu et pris quelques photos, je m’en suis retourné vers mon monde qui, à chaque aller-retour, me semble un peu plus petit.